1. |
À moitié
04:14
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En regardant passer l’pays
Nous admirons la même lune
Bouffés d’amour de par la nuit
Je te ressens jusqu’à la lie
Arrive vite la mauvaise chute
Quand tu fonces comme une brute
Et faut s’recoudre l’esprit à frette
Y faudra prendre le temps de s’en remettre
Se laisser ramener au commencement
Se donner corps
Et un regain de nous
Éveille encore
La moitié c’pas un tout
Se voyager
Et vaincre la zone floue
Se rallier
Deux moitiés c’pas un tout
Déracine-toi enracine-moi
Ancrer nos cœurs à notre aise
Y faudra prendre le temps de se déposer
S’donner de l’amour, à vif,
Accomplir la flamme qui nous habite
Ne pas faire semblant qu’on en a rien à cirer
Tomber pour un rien
Attendre le jour
Je veux le bonheur
Si je me sens lourde
Si je ferme les yeux
Seras-tu ma noirceur ?
Je t’ai tout donné
Le froid de mon cœur
La pluie de mes pleurs
On n’aime pas un cœur à moitié
Tomber pour un rien
Attendre le jour
Je veux le bonheur
Si je me sens lourde
Si je ferme les yeux
Seras-tu ma noirceur ?
Je t’ai tout donné
Le froid de mon cœur
La pluie de mes pleurs
On n’aime pas un cœur à moitié
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2. |
MOCO
03:19
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Et la mer est loin derrière
Un salut, un au revoir, une dernière fois
Tout petit qu’il était le garçon
S’en allant dans une nouvelle maison
Laisser le champ pour du béton
Et la factrie te fera la vie dure
Et la clarté te fuira à toute allure
Et tes mains seront remplies d’usure
Qu’il est loin le grand air
Respirant la poussière
S’affaiblit sous la brume
De la chaleur qui fume
S’abreuvant au ruisseau
Et suivre le fil de l’eau
Pour éteindre les flambées
Des machines embrasées
Et le bruit devenu silence
Il ne peut plus entendre, il ne finira pas
Cette horloge qui te colle à la peau
Et leurs yeux qui se mêlent au fardeau
Ils se sont rabattus à la ville
Le travail si soudain leur a enlevé leur lune
Ils ont crié à tue-tête
Petit garçon prisonnier des ficelles
Qu’il est loin le grand air
Respirant la poussière
S’affaiblit sous la brume
De la chaleur qui fume
S’abreuvant au ruisseau
Et suivre le fil de l’eau
Pour éteindre les flambées
Des machines embrasées
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3. |
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Seulement vouloir être dans son lit
Les pieds abrillés par la nuit
Même si je veille sous mon toit
Me sentirai-je toujours ailleurs?
Je n’ai plus d’heure pour rentrer
Et j’ai laissé ma fortune
Aux chambres à louer, rien de trouver
L’enfer est la solitude
Je n’y fais jamais comme chez moi
Je marche avec un pas de soie
Vivre à s’en fermer les yeux
Vivre et se fermer les yeux
Ma demeure, mon chemin de traverse
Où il fait bon d’y sauter la clôture
Je me vois en toi et tu m’y vois aussi
Ne reste qu’à te trouver
Où seulement qu’à te charmer
Les heures sont à dormir
Et je m’y couche sans excuses
Tous mes matins sont les midis
Me lever trop tard, oui j’en abuse
Après une semaine dans tes valises
Tu r’tournes vivre dans tes affaires
J’voudrais repartir avec toi
Mais chez toi, ce n’est pas chez moi
Me sentirai-je toujours ailleurs?
Tuer le temps et la noirceur
Mais j’sais pas où est chez moi
Mais j’sais pas c’est où chez moi
Ma demeure, mon chemin de traverse
Où il fait bon de d’y sauter la clôture
Je me vois en toi et tu m’y vois aussi
Ne reste qu’à te trouver
Où seulement qu’à te charmer
Ma demeure, mon chemin sans adresse
Où il fait bon d’y jouer l’aventure
Je me vois en toi et tu m’y vois aussi
Ne reste qu’à te trouver
Pour y rester à mon gré
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4. |
Falot-Tempête
04:55
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Sitôt la maison assoupie
Nous irons faire la ronde des bois
Veiller au noir et le falot
Nous fera voir tous les roseaux
Nul besoin de la rose des vents
Pour prendre le chemin des écoliers
Car depuis longtemps le sable est déjà foulé
Et j’ai vu la tombée
La nuit s’est jetée sur nous
Quand la rivière s’est montrée
Falot-tempête sur le quai
Nos visages éclairés si doux
Les garde-fous fatigués
Ne pouvait nous en empêcher
De prendre l’eau, de s’y baigner
T’aurais dû voir tout l’or briller
Une autre vie, une autre nuit
Que celles qui nous étaient soumises
Prendre le pouls des ruisseaux
Et s’y étendre à même le sol
Et nos yeux endormis
La nuit a veillée sur nous
Quand l’oiseau vint à chanter
Il nous fallut se lever d’un pied
Revenir en courant si fou
Et les falots au bout des bras
Se balancent
Et les falots au bout des bras
Se balancent
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5. |
Le penchant
03:33
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Emmène-moi sur le pont
Emmène-moi rien qu’une fois
Emmène-moi sur le pont de l’île
Ramène-toi dans le temps
Enlève-toi du tournant
Faut pas s’plier au penchant
Qui nous coulera au fond
Souffle court, mais souffle toujours
J’tiens pas la vie au bout d’une laisse
Et lorsque jaillira la faiblesse
On décampe pour la nuit
Emmène-moi sur le pont
Celui qui relie nos sourires
Emmène-moi sur le pont de l’île
Rêve court, mais rêve toujours
Repousse le travail obstiné
Évade-toi, évade-moi
Vivant à l’envers du troupeau
Laissons notre heure se faire sonner
Seule la route peut nous traverser
Emmène-moi sur le pont
Emmène-moi rien qu’une fois
Emmène-moi sur le pont de l’île
Ramène-toi dans le temps
Enlève-toi du tournant
Faut pas s’plier au penchant
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